L’aviron est un sport aquatique de plus en plus apprécié pour ses nombreux bienfaits physiques. En effet, cette discipline exigeante engage une large gamme de muscles du corps, tant au niveau des membres supérieurs qu’inférieurs, ainsi que du tronc. Dans cet article, nous allons découvrir quels sont les muscles principaux et secondaires sollicités par la pratique de l’aviron.
Les muscles des membres supérieurs
Les épaules : un rôle majeur
La technique de rame demande une grande force et une stabilité dans les épaules. Les deltoïdes, composés des faisceaux antérieur, moyen, et postérieur, jouent un rôle crucial dans le mouvement de tirage et de poussée lors de chaque coup de rame. De plus, les rotateurs de la coiffe permettent de stabiliser l’articulation de l’épaule et d’éviter les blessures.
Les bras et avant-bras : force et endurance
En aviron, les biceps brachiaux sont activement engagés pendant la phase de tirage. Ils sont responsables de la flexion du coude, permettant de ramener les rames vers le corps. Simultanément, les triceps sont sollicités lors de la phase de retour, lorsque les bras se tendent vers l’avant.
Les muscles des avant-bras, incluant les fléchisseurs et extenseurs des doigts, participent à la prise et la manipulation constante des rames.
- Biceps brachiaux
- Triceps
- Extenseurs et fléchisseurs des doigts (avant-bras)
Les muscles du tronc
Le dos : soutien et propulsion
Le grand dorsal est le muscle le plus sollicité lors de la phase de tirage. Il permet la rétraction des omoplates, indispensable pour réaliser une traction efficace et puissante. Le trapèze, notamment sa partie inférieure, joue également un rôle dans la stabilisation des omoplates. Plus largement, plusieurs autres muscles rachidiens participent à maintenir une bonne posture alignée.
Poitrine et abdominaux : équilibre et cohésion
Sur le plan frontal, les pectoraux aident à stabiliser le haut du corps alors que les grands droits de l’abdomen garantissent la transmission de la force entre le haut et le bas du corps. Les obliques internes et externes, de même que les intercostaux, sont déterminants pour assurer l’équilibre latéral du rameur tout au long du mouvement.
- Grand dorsal
- Trapèzes
- Pectoraux
- Abdominaux (droits et obliques)
- Intercostaux
Les muscles du bassin et des membres inférieurs
Muscles du bassin : soutien central
Pour assumer un rôle pivot, le psoas et les muscles fessiers, comme le grand glutéal, contribuent à la flexion de la hanche et à l’extension nécessaire durant chaque coup de rame. Basculer correctement le pelvis prépare efficacement le corps à la poussée vers l’arrière lors de la phase active et contrôle le retour.
Cuisses et mollets : propulseurs puissants
Les quadriceps dominent lors de l’extension des jambes sur la coulisse, produisant la majeure partie de la force brute appliquée lors de chaque aviron. Complétés par les ischio-jambiers et les adducteurs, qui assistent dans la stabilisation et l’équilibrage des jambes. Enfin, les muscles des mollets, notamment le gastrocnémien et le soléaire, fournissent l’impulsion finale en aidant à pousser contre les cale-pieds.
- Quadriceps
- Ischio-jambiers
- Adducteurs
- Mollets (gastrocnémien et soléaire)
Évaluation globale des muscles travaillés en aviron
Implication multiple et synchronisation
Aucune autre activité physique ne combine autant de groupes musculaires simultanément que l’aviron. À chaque coup de rame, on observe une séquence harmonieuse impliquant les muscles des membres supérieurs, du tronc, du bassin et des membres inférieurs. Cette gymnastique complète renforce non seulement individuellement chaque groupe musculaire mais assure aussi une coordination neuromusculaire optimale.
Pour résumer :
- Membres supérieurs : épaules, bras, avant-bras.
- Tronc : dos, abdominaux, poitrine.
- Bassin : psoas, muscles fessiers.
- Membres inférieurs : cuisses, mollets.
Comparaison avec d’autres sports
Comparativement à des activités plus spécialisées telles que la course ou le cyclisme, qui ciblent principalement les membres inférieurs, l’aviron assure un développement homogène des capacités athlétiques. En revanche, il s’approche des entraînements en salle avec haltères pour ce qui concerne l’engagement des membres supérieurs, du tronc ainsi que des muscles rachidiens profonds.